Travail au CERN
Cette semaine j'ai commencé mon travail de semestre au CERN.
J'ai eu la chance de faire un travail au datacenter du CERN. Mon travail conciste à comparer deux technologies de disque dure. Les disques PMR et les nouveaux disques SMR.
Depuis des années, les disques durs ont une taille de 3.5" pourtant leur capacité est passée de quelques mégas à des disques de 8Tb voir 12Tb. Comment dans un même volume la capacité a été multipliée par 1000'000 ?
L'un des secrets est la capacité à magnetiser une surface de plus en plus petite. Le champ magnetique de la tête d'écriture agit comme un goutte d'encre qui tacherait la surface magnetique. Les disques tournent aujourd'hui à 7'200 rpm. Un champs magnétique trop fort est large, trop lent, il s'étale. Les contraintes d'alignement sont devenues extrêmes au point qu'aujourd'hui les têtes de lecture frolent si prêt la surface des disques que l'on utilise de l'hélium pour éviter l'effet négatif de l'air.
En 2014, on s'approche de certaines limites. Plus petite les tâches magnétiques subissent des effets quantiques. Une idée pour contourner la contrainte est d'écrire plus gros mais de recouvrir partiellement les pistes. La technologie historique est dites PMR (perpendicular magnetic recording), les pistes sont parallèles. La nouvelle, SMR (shingled magnetic recording), les pistes sont partiellement recouvertes à la manières des tuiles sur un toit.
La partie non recouverte est lisible alors qu'on a écrit une piste plus large que sur un disque PMR.
Cette technologie à un gros problème. S'il faut changer une tuile d'un toit, il faut enlever toutes les tuiles qui la recouvrent et toutes les reposer après. L'écriture séquentielle d'un disque SMR ne pose pas vraiment de problème. Mais les accès random sont catastrophiques !
Le but de mon travail est de mesurer les performances de ces disques par comparaison au PMR afin de voir s'ils seraient utilisable avec les contraintes du CERN.